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Radiologie générale et interventionnelle
Radiologie interventionnelle
Ponctions
La ponction consiste à prélever du liquide présent dans l’organisme, que ce soit dans des sites physiologiques, comme le péritoine, ou la plèvre, ou bien dans des collections compliquant une pathologie ou un traumatisme (hématomes, abcès, kystes).
Cette ponction peut avoir un but diagnostique, et dans ce cas on ne retire qu’un peu de liquide pour le faire analyser en laboratoire ; ou bien elle peut avoir un but thérapeutique, pour soulager le patient, et dans ce cas on procède à une ponction évacuatrice.
Les infiltrations
L’infiltration consiste à injecter un produit à visée thérapeutique dans un site précis. Ces produits sont majoritairement cortisonés, ils visent à lutter contre les inflammations.
Les techniques de radiologie, que ce soit la radioscopie, l’échographie, le scanner, et plus rarement l’IRM, peuvent permettre d’affiner ces gestes, en repérant la cible puis en suivant le trajet de l’aiguille jusqu’à la zone à atteindre.
Une fois en place, l’aiguille pourra permettre de faire des prélèvements (ponction – aspiration, ou biopsies), des injections locales (infiltration), des évacuations (drainage, d’hématomes, d’abcès) Ces gestes sont donc appelés « radio guidés ».
Cette technique radio-guidées permet ainsi plus de précision et de sécurité pour le patient, et la certitude pour le médecin d’avoir atteint la cible.
Les infiltrations articulaires sous scopie visent les pathologies du rachis, de l’épaule, du coude, des du poignet, de la main, de la hanche, du genou, de la cheville, du pied.
Les infiltrations sous échographie visent les tendons, les bourses articulaires, les collections superficielles ou profondes (kystes, hématomes, abcès)
Les infiltrations scanner ciblent généralement le rachis et les pathologies profondes de l’abdomen et du pelvis.
Chaque cas est analysé en prévision du geste, et le choix de la technique utilisée (échographie, scanner, scopie) se fait en amont, de façon adaptée au patient et à sa pathologie.
Préparation et déroulement
Ces gestes nécessitent une prescription médicale : ils sont réalisés dans des conditions précises, notamment d’aseptie, pour des indications précises, et en l’absence de contre-indication. Notamment, le risque hémorragique doit être évalué : certains médicaments (anticoagulants, anti-agrégants plaquettaires) devront être suspendus quelques jours ou quelques heures en prévision et dans les suites du geste. Il est donc primordial de bien répondre au questionnaire de préparation qui sera remis par le secrétaire de notre service. En cas d’interdiction d’arrêt du traitement anticoagulant par le cardiologue ou le médecin traitant, il faudra prévenir le radiologue, afin qu’il puisse revoir l’indication et les conditions de réalisation avec les médecins correspondants.
Le repos pourra être prescrit dans les suites du geste : il faudra prévoir de prendre vos dispositions pour vous libérer le temps nécessaire. Il pourra aussi être recommandé d’être accompagné pour le retour à domicile.
Mammotome
Principe
Le mammotome est une technique de biopsie du sein : son but est de prélever des fragments de tissu mammaire, nommés macrobiopsies, pour obtenir une analyse au laboratoire d’anatomo pathologie. Dans la plupart des cas, cette technique est indiquée pour analyse de microcalcifications découvertes en mammographie et qui ont été classées ACR 4 ou 5 par le radiologue. Mais parfois, elle peut cibler une anomalie découverte en échographie.
Ce geste est un peu plus invasif que la microbiospie sous échographie, mais il offre un grand bénéfice : il évite une exploration chirurgicale à visée diagnostique.
Si le prélèvement analysé se révèle bénin, une intervention chirurgicale pourra être évitée. Dans le cas contraire, si l’analyse est en faveur de la malignité, l’analyse des prélèvements permettra au chirurgien de préparer son geste opératoire, et de prévoir d’éventuels traitements adjuvants à la chirurgie.
Cette technique est effectuée après concertation entre médecins. Elle se fait en ambulatoire, sous anesthésie locale. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Les traitements anticoagulants seront suspendus, selon les préconisations du médecin traitant ou du cardiologue. Si cela est impossible, il faudra avertir le médecin radiologue de ce fait, afin qu’il puisse rediscuter l’indication du geste.
Déroulement
La patiente est allongée sur le ventre. Sous elle, un orifice dans la table d’examen permet de placer le sein sous compression. Une aiguille est placée dans le sein de façon très précise, grâce à un repérage puis un guidage par ordinateur, puis un système d’aspiration et de rotation de l’aiguille permet de recueillir des fragments de sein. Environ 6 à 12 prélèvements sont réalisés.
À la fin de l’acte, on effectue un bandage compressif à garder 24h, pour éviter au maximum les hématomes. Enfin, on remet à la patiente des consignes de surveillance, de prises d’antalgiques et pour les soins locaux. L’ensemble dure 30 à 60 minutes.
En règle générale, les activités courantes peuvent être reprises rapidement, quelques heures après le geste.
Les prélèvements transmis au laboratoire d’anatomo-pathologie sont analysés sous 5 à 10 jours : les conclusions sont adressées au radiologue qui a fait le geste et aux médecins correspondants désignés par la patiente (médecin traitant, gynécologue, chirurgien).